They thought big’Her and they did it.
Elles ont pensé plus grand et elles l’ont fait.
Elles, ce sont les super nanas de l’équipe Bouge ta Boite, menées par l’inarrêtable Marie. Elles ont organisé cet événement magique du 23 et 24 janvier 2020, Think big’Her, réunissant 700 femmes entrepreneures à station F, le plus grand campus de startups du monde, à Paris.
40 intervenants + 8 heures de conférences + 14 ateliers + un lieu idéal pour relever un double défi : inspirer et agir pour penser plus grand l’activité de chacune d’entre nous et aussi la place des femmes dans l’économie.
Et c’était grand ! Énorme même ! Car ce sont bien les graines de la confiance, de l’audace, de l’innovation, de la persévérance, de l’envie de faire ensemble et du succès que j’ai vu semées, germer et grandir en quelques heures.
2 jours d’expérimentation, d’observation, de partage et d’inspiration qui vont me nourrir pour un long moment.
Voilà ce que j’ai retenu de cet événement supercalifragilisticexpialidélicieux. Et qui sait ? L’énergie power patatobanane avec laquelle je rentre de Paris est peut-être contagieuse.
Ce que je retiens de Think big’Her 2020 : partage
Ce qui prime toujours pour moi est de passer de bons moments ensemble. Pendant 2 jours, j’ai donc été comblée.
- Avec mes amies entrepreneures de Grenoble : nous avons partagé le train, nos repas, nos chambres, quelques chansons, de joyeux fous rires et de l’émotion. Que c’est bon de faire ensemble et de vivre ces instants forts qui nous rassemblent. Ces deux jours m’ont aussi permis de découvrir certaines que je ne connaissais pas bien et ça, c’est chouette aussi.
- Avec les bougeuses (adhérentes Bouge ta Boite) des autres régions : j’ai fait la connaissance de d’entrepreneures incroyables, inspirantes et authentiques. Celles que je connaissais à travers notre réseau social interne à Bouge ta Boite ou avec qui j’avais déjà eu un rendez-vous téléphonique. Et d’autres avec qui nous avons échangé nos cartes, fixé un rendez-vous téléphonique, passé un moment complice ou de découverte de l’autre avec joie
- Avec toutes les femmes présentes : Think big’Her a été un incroyable temps de sororité et de communion que j’ai ressenti tout spécialement pendant la prestation de Marina Chiche, violoniste soliste qui a fait taire par son talent et le son authentique de son violon toute l’assistance en train de papoter autour d’un cocktail. J’ai aussi ressenti cette communion vendredi matin pendant la séance de visualisation proposée par Rim Ridane, double championne du monde de boxe, championne d’Europe et 5 fois championne de France. Des centaines de femmes fermant les yeux et visualisant leur réussite et le succès de leurs projets et de leur entreprise : un moment tellement fort qui se lisait sur chaque visage entre sourire, rires et larmes.
Powerboostée par le collectif, je rentre à la maison toujours plus convaincue que ce n’est pas seule qu’on grandit : seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! C’est d’ailleurs l’un des messages forts délivrés par tous les intervenants de l’évènement : s’écouter soi est important mais bien s’entourer et essentiel.
Ce que je retiens de Think big’Her 2020 : inspiration
La journée de vendredi était faite de conférences et d’ateliers. J’avoue n’avoir pas bougé de mon siège au deuxième rang de la salle de conférence, buvant les paroles de chacun des intervenants, entrepreneurs talentueux et inspirants.
Erik Orsenna, économiste, romancier et membre de l’académie a ouvert le bal. J’ai lu bon nombre de ses ouvrages et je suis toujours friandes de ses paroles. « Ouvrir plus les bibliothèques, ouvrir en chacun la possibilité, Bouge ta Boite ça veut dire agrandir la vie… On écoute cette petite voix qui dit pourquoi pas plutôt que c’est pas pour moi… Je me fous de savoir qui je suis et j’adore savoir ce que je vais faire… Être dans le projet… S’inspirer c’est avoir son rêve à soi et le faire porter par d’autres. Quand je suis dans un livre, je suis seul mais je constitue un équipage : mes personnages. Ecouter son rêve et écouter ceux qui peuvent le faire grandir. Implication personnelle et capacité à partager. Ce sont les autres qui peuvent vous faire grandir »
Aude de Thuin, sériale entrepreneure très engagée dans la cause des femmes notamment avec le Women’s Forum for the Economy and Society. Une grande dame qui n’hésite pas à dire ses faiblesses : « c’est dans le doute qu’on se construit ».
Laurent Vimont, Président de Century21, autodidacte : « On me dit parfois que j’ai de la chance. Mais j’ai eu la même chance au même moment et au même endroit que d’autres personnes ; j’ai juste regardé autour de moi et j’ai saisi des opportunités ». Il m’avait déjà beaucoup inspiré lors de notre première rencontre l’an dernier.
Sarah Poniatowski, designer, décoratrice et fondatrice Maison Sarah Lavoine qui a accepté de témoigner suite à mon invitation : « l’important c’est d’être heureux de se lever le matin pour aller au bureau, faire ce qui a du sens pour soi et savoir s’entourer ». Elle dit avoir « la chance d’avoir grandi dans une famille de femmes de femmes autonomes et indépendantes ». Je dis qu’elle en est la digne héritière. Merci Sarah !
Florence Sandis, fondatrice de l’agence de conseil et de formation Brisez le plafond de verre. Elle a parlé du syndrome de l’imposteur et surtout de la façon de le détourner : « levez le voile, vous allez décoller ». J’ai adoré sa posture empowerment. A reproduire sans modération.
Céline Bouriaud Lemesle, fondatrice de de Lady Amherst : « on a toujours le choix, soit être une victime et sombrer en cas de difficultés ou choisir d’avancer… J’ai choisi d’écouter ma petite voix et de prendre mes enfants sous un bras et ma boite sous l’autre… Les plumes ont fait boule de neige ». Un témoignage bijou.
Nathalie Hutter-Lardeau, multi entrepreneure dont j’ai hâte de découvrir la WomUp Market Place de solutions santé : « je bouge tout le temps, je me nourris de vos expériences pour augmenter mes compétences, je croque la vie ».
Guillaume Richard, président fondateur du groupe Oui Care, engagé pour la cause des femmes avec sa fondation contre les violences faites aux femmes.
Nolwenn Febvre, infirmière anesthésiste et présidente de l’association Les p’tits Doudous. Elle nous apprend à « voir grand et rêver » par son histoire dingue de générosité, humilité et combativité. Ce que j’en retiens : quand un problème survient, ne jamais désespérer mais plutôt trouver une solution, à son niveau, et aller au bout de son idée.
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’état auprès du ministre de l’économie et des finances : « plus de mixité, c’est plus de valeur créée dans les entreprises et dans la société alors féminisons l’économie… Pour cela, il faut rendre visibles les femmes sur les territoires ».
Julie Bodin, manager de talents chez Bouge ta Boite : « pour lever le tabou de l’argent, il faut commencer par en parler ». Et elle en parle simplement avec talent. Merci Julie.
Claire Thomas, fondatrice et directrice générale Maison Coquart-Thomas : « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres… On ne peut pas faire tous les métiers, il faut s’entourer. »
Hugues Le Bret, Président du comité de surveillance Compte Nickel, la banque autrement, avec une sens. Étonnant !
Olivia Blanc, Cofondatrice Catch On dont j’ai beaucoup aimé l’intervention, très bien construite. « Entreprendre, c’est la prise de risque, la confiance et l’intuition… Même si le doute et l’incertitude sont parfois toujours là »
Manuel Mallen, cofondateur Courbet, le diamantaire éthique : « J’ai choisi Courbet comme nom car je souhaitais un nom qui évoque la Place Vendôme et il se trouve que le peintre Gustave Courbet, peintre de la femme et de la nature, était communard et en avril 1871, il s’est rendu complice de la destruction de la Colonne Vendôme. » Intelligent et humble, j’adore !
Céline Orjubin, Fondatrice My little Paris, a rappelé le « power of zero » et « ce qui compte, c’est avec qui ».
Bravo Tatiana Jama pour l’engagement avec le collectif Sista et Areeba Rehman, présidente Fretbay d’avoir tenu tête aux investisseurs. Deux belles leçons de combativité.
Alexandra Duvivier, tout en faisant ses tours de close up : « oser est un combat de tous les jours… Ne jamais abandonner ». Drôle et vraie.
Imène Maharzi, investisseure et fondatrice OwnYourCash pour stimuler l’indépendance économique des femmes, a expliqué que « parler d’argent, c’est parler de soi » et a planté une petite graine en moi…
Marie-Alix de Putter n’a pas raconté son émouvant parcours cette fois mais a évoqué le fait de « trouver sa voie(voix), d’inclure et d’être authentique ». Bouleversant de vérité.
Séverine Le Loarne, talentueuse chercheuse à Grenoble Ecole de Management chair « Femmes et Renouveau économique » a rendu les conclusions de son étude auprès des femmes entrepreneures et a invité chacune d’entre nous à « l’effet papillon qui fait du bruit » pour développer nos entreprises et développer la place de la femme dans l’économie, à « ne pas sauter sans parachute » c’est-à-dire entouré, et à « faire boule de neige dans l’échange ». Ceci n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde : merci Séverine.
Enfin, Erik Orsenna a conclu : « pourquoi, pourquoi la vie n’est pas comme ça tous les jours… Ayez confiance… En les autres et d’abord en vous-mêmes… Pour grandir ». Waouh !
Ce que je retiens de Think big’Her 2020 : observation
Chaque intervention a été source d’inspiration pour moi mais c’est aussi d’ailleurs que l’inspiration est née. Observer les femmes que je connais ou pas vivre cet événement, chacune à sa façon, avec sa personnalité et son parcours, m’a énormément apporté. Voilà qui j’ai observé. Je ne les nommerai pas mais elles se reconnaîtront peut-être.
- Celle qui était timide quand je l’ai rencontrée il y a un an et qui a déployé ses ailes de papillons pour s’épanouir en tant que femme entrepreneure
- Celle qui était femme de et qui est devenue un rouage indispensable d’une très belle entreprise, même avec une voix cassée
- Celle qui avait un peu traîné les pieds pour venir, craignant la grève, mais qui a eu une révélation, bien décidée à lever ses freins et à grandir
- Celle qui ne pensait pas intervenir mais qui l’a fait au pied levé avec toute sa capacité d’adaptation et son énergie positive
- Celle qui a quitté un grand groupe pour une aventure hors du commun et qui ne le regrette pas un instant
- Celle qui libère la parole, y compris la sienne, pour engager les femmes à bouger les lignes de l’économie
- Celle qui découvre, observe et finalement se rallie à cette belle énergie
- Celle qui ne perd pas une minute pour son business et plutôt que d’écouter, agit et rencontre pour trouver de nouveaux clients
- Celle qui note tout consciencieusement et le retranscrit à merveille et avec joie
- Celle qui booste les talents de chacun et engage chacune à parler business
- Celle qui était se sent toute petite mais qui est grande et qui veut qu’on trouve une idée à développer ensemble
- Celle qui fait une pause et recule pour mieux avancer
- Celle qui pleure à chaque témoignage et intervention
- Celle qui fait des photos et partage chaque seconde de cet événement pour en faire profiter le plus grand nombre
- Celle qui pense qu’elle a encore du chemin à parcourir et qui s’en réjouit
- Celle qui s’efforce a faire prendre la mayonnaise et qui le fait très bien
… Toutes sont pour moi une source inépuisable d’inspiration. Elles m’ont d’ailleurs donné envie de faire un Think big’Her à une échelle locale, en Isère, pour donner la voix à chacune d’entre elles et pas seulement à des intervenants prestigieux. Projet en devenir ? A suivre…
Ce que je retiens de Think big’Her 2020 : expérimentation
Pour finir, cet événement a été pour moi très intense car aussi le terrain d’une expérimentation périlleuse : ma prise de parole sur la scène de Station F, devant des centaines de femmes, attendant de moi que je les inspire.
Quand l’équipe de Bouge ta Boite m’a demandé d’intervenir, la consigne était claire : raconter un instant de vie, un déclic, qui a déclenché l’audace, qui m’a permis de voir plus grand et d’aller au-delà de mes objectifs.
Bien sûr, j’ai été flatté et honorée de cette confiance qui m’a été offerte d’intervenir devant tant de monde dans cet événement si particulier. Mais j’ai aussi été saisie par le trac.
Pour moi, même si je ne suis ni timide ni intravertie, la prise de parole n’est pas une évidence. A chaque fois que je dois parler devant une assemblée, même devant 10 personnes, j’ai des papillons dans le ventre et mon cœur qui bat la chamade.
Pourtant, j’aime le challenge alors j’ai accepté la proposition avec joie et je m’y suis préparée, avec l’aide précieuse de Marie Eloy, extraordinaire coach. J’ai écrit mon texte, je l’ai répété et j’ai tout mis en œuvre pour que tout se passe bien le moment venu.
Finalement, le moment est arrivé et mon cœur a commencé à battre la chamade, ma bouche à se dessécher et je suis montée sur scène à la fois contente, confiante et… liquéfiée. J’ai beau me dire dans ma tête qu’il n’y a pas d’enjeu, que je connais bien ce dont je vais parler, ma vie, et que personne ne me jettera des tomates, il n’en est pas de même dans mon cœur et surtout dans mon corps. Je n’ai pas peur de l’assistance mais de ce que moi, je vais penser de moi-même. Je suis mon plus grand ennemi.
Alors je me mets en mode automatique et j’essaie de délivrer au mieux mon message…
10 minutes plus tard, j’ai terminé. Je suis heureuse… Et lessivée.
Je sais que j’ai oublié une partie de ce que je voulais dire et que cela aurait pu être mieux mais je suis contente et satisfaite. J’espère avoir délivré le message que je voulais délivrer : j’ai eu plusieurs vies professionnelles et j’en suis fière ! L’important est d’être soi-même et d’oser s’affirmer.
Anne Sweeney, PDG de Disney Media Networks, le dit mieux que moi : « Définissez le succès avec vos propres termes, atteignez-les avec vos propres règles, et construisez une vie que vous êtes fiers de vivre. »
Après mon intervention, je reçois des retours bienveillants et encourageants, de vive voix, par messages ou par mails, de la part de mes amies mais pas seulement. Je comprends que mon témoignage a été inspirant pour certaines, émouvant pour d’autres, essentiellement parce que je leur ressemble et qu’elles se sont identifiées.
Je repars donc avec l’envie de recommencer et de m’améliorer. Pour ça, je souhaite faire appel à un coach en prise de parole et apprendre à maîtriser ma voix et mon souffle. Je dois aussi apprendre à m’adapter, à être présente à l’instant pour le vivre pleinement. J’ai déjà une idée de qui peut m’aider 😉
Ce que je retiens de Think big’Her 2020 : conclusion
Vous l’aurez compris, cet événement a été pour moi extraordinaire, tout comme l’aventure que je vis avec Bouge ta Boite depuis un an alors je veux rendre un peu de ce que toute l’équipe m’a offert en le transmettant à mon tour : la confiance et l’audace.
They thought big’Her and they did it.
Marie, tu n’aimes pas ton accent anglais… Mais tu maîtrises parfaitement le langage des femmes entrepreneures alors pour ça, un immense MERCI !
Ping : 3 principes simples pour lancer un projet - Lorette Glasson
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