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Cet ustensile n’est pas une simple vis. C’est un tirefond. Il est réputé pour sa résistance et sa fiabilité et s’utilise surtout dans l’installation de structure lourde, comme une charpente. Plus un tirefond est inséré dans le bois, plus sa résistance augmente.

Ce tirefond n’est pas n’importe quel tirefond. Il m’a été offert par un entrepreneur client ami charpentier en échange d’un conseil. Ça et du chocolat à la fleur de sel que nous avons dégusté en buvant du café et en refaisant son monde. C’était bien, c’était chouette…

Ce rendez-vous n’était pas prévu et a été fixé à la dernière minute mais il a été une des pépites de ma semaine dernière, contrebalançant efficacement les moments moins agréables. Depuis quelques jours, ce tirefond me rappelle ce qui est important pour moi et où je puise mon énergie et prend une valeur symbolique en cette fin de semaine.

On dit de moi que je suis fiable, solide et à toute épreuve, innarrêtable et même parfois innateignable, comme le tirefond qu’on utilise pour sa force et sa solidité.

Mes proches savent que en privé je suis aussi hypersensible, fragile, remplie de doutes et d’incertitudes. Mais je ne m’épanche pas et surtout, je puise une énergie folle dans le bois qui me porte : les projets. Mes projets ou les projets des entrepreneurs que je côtoie et accompagne parfois. Pour réaliser un projet, je peux déplacer des montagnes. Pour me sentir vivante, je peux atteindre des sommets.

Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que cette fin semaine, plusieurs personnes/entrepreneurs/clients/amis m’ont renvoyé ce reflet de moi, vaillante et énergique, enthousiaste jusqu’à parfois en devenir stressante ou oppressante.

Alors voilà tout de go ce que j’ai vécu cette semaine, en toute transparence. L’autre côté du miroir…

Lundi

Le matin, je rencontre 2 porteuses de projet. Elles arrivent à moi en se demandant quel serait le statut juridique idéal pour créer leur activité. Elle repartent 2 heures plus tard avec un début de prévisionnel, un plan d’actions, la sérénité de ceux qui savent où ils vont et « de l’énergie pour avancer » (dixit les intéressées). J’aime ces temps là, voilà ce qui me fait vibrer, là où est mon flow.

L’après-midi, je produis pour un client, soit un mois de publications pour les réseaux sociaux, une offre commerciale et 2 pitchs. Oui je fais ça aussi 😉 Au milieu de l’après-midi, je suis interrompue par une cliente qui m’appelle. Sans rendez-vous pris au préalable, me voilà partie pour une heure de conseil non prévue dans mon planning. Je garde le sourire… Et finis ma journée une heure plus tard.

Mardi

Le matin, je prépare un questionnaire pour un client, une entreprise de 20 personnes dont je dois établir le cahier des charges pour concevoir un plan de développement/communication et gérer le projet avec différents prestataires.

Dans la matinée, je reçois un appel d’un client/ami/entrepreneur qui voudrait un conseil et me demande quand il peut passer, « au cas où, je suis dans le coin aujourd’hui ». Je lui réponds « banco, passe cet après-midi », heureuse de le revoir, sans me soucier de ce que j’avais prévu de faire (produire pour un client).

L’après-midi, mon client/ami/entrepreneur arrive avec une tablette de chocolat à la fleur de sel (miam) et nous refaisons son monde en buvant du café. Je l’écoute, il m’écoute, il va changer de voie, il avait besoin d’un coup de pouce pour avancer. Je suis heureuse de l’échange et lui aussi je crois. J’aime ces temps là, voilà ce qui me fait vibrer, là où est mon flow.

Le soir, afterwork Bouge ta Ville à l’impertinence. Saisissant l’occasion des élections municipales, mes amies de Bouge ta Boite ont souhaité enrichir la réflexion sur l’entrepreneuriat féminin et la place des femmes dans l’économie. Pas fan de politique, je me suis néanmoins mise en action pour préparer cette soirée avec elles. La soirée est constructive. Nous la finissons autour d’un verre et d’un repas à refaire nos mondes. Je sais pourquoi je suis là : la force du collectif, avancer ensemble dans la même direction.

Mercredi

Couchée tard, je prends un temps pour moi au réveil : au lit avec un thé, je regarde le replay de « qui veut être mon associé », cette émission où des entrepreneurs pitchent leur projet devant des investisseurs. Ils sont là pour trouver de l’accompagnement, des conseils et du financement. 2h volées au temps qui file trop vite.

Le mercredi est sensé être ma journée intouchable, celle pour moi et pour mes enfants. Je prépare pourtant une présentation pour la réunion Bouge ta Boîte de demain. 2h qui filent en un instant : quand les enfants rentrent à midi, je n’ai pas vu passé le temps et le repas n’est pas prêt.

L’après-midi, je fais le ménage dans mon Airbnb pour accueillir de nouveaux voyageurs. J’aime les recevoir, comme des amis. J’imagine la rencontre. Parfois, il s’agit d’un échange de politesses et parfois c’est plus, certaines de ces rencontres me marquent et m’enrichissent.

Je file ensuite à GAIA, plateforme de financement où je suis bénévole, pour un comité d’engagement : collectivement, nous décidons du financement, ou pas, de 3 projets. Parmi les dossiers du jour, une entrepreneure qui a mis toute son énergie dans son projet depuis déjà 3 ans. Elle paraît épuisée. Le financement est accordé mais j’ai des doutes. Jusqu’où ira cette femme pour atteindre son objectif ?

Jeudi

Je pars le matin pour passer la journée avec mon mari pour qui je travaille 2 jours par mois pour structurer son organisation et son développement. J’aime ces moments passés ensemble à travailler. Je crois que lui aussi les apprécie.

A peine arrivée, ma fille m’appelle pour me dire qu’elle n’est pas bien. Je vais la chercher au lycée et la ramène à la maison. Ma journée de travail tombe à l’eau. Les aléas… C’est la vie. Je sais où sont mes priorités : prendre soin de ceux qui m’entourent.

A midi, je pars animer la deuxième réunion de mon nouveau cercle Bouge ta Boîte à La Vague. La réunion se passe bien et les 17 entrepreneures présentes semblent motivées pour rejoindre l’aventure. 6 finalisent leur inscription dans la foulée. Satisfaction. On me demande parfois pourquoi je m’investis autant bénévolement pour Bouge ta Boîte. Je réponds simplement que l’énergie positive de ce réseau me donne des ailes alors je veux transmettre cette énergie. Pour moi, recevoir n’a de sens que si l’on donne.

L’après-midi, de la maison où ma fille se repose, j’envoie quelques mails et passe quelques coups de fil… Dont un à une cliente qui me déverse ses difficultés personnelles. J’écoute d’une oreille attentive… Alors que je n’avais pas envie de ça : ma journée de travail s’est transformée en journée pour les autres (ma fille en priorité), je n’ai pas trop le moral (fatigue accumulée) et bilan financier du mois vraiment pas top (la grippe, les heures passées en bénévolat et d’autres choses n’ont pas fait bon ménage avec mon activité).

Vendredi

Je me lève tôt, comme tout les vendredis depuis 3 ans, pour le petit-déjeuner de 7h à 9h dans mon autre réseau de cœur, le Club 120. Ce réseau est mon doudou, celui qui a accompagné mes transitions, celui où on pleure, on rit et on partage les bons et les mauvais moments de la vie. Je pitche sur l’énergie que je communique naturellement avec enthousiasme aux entrepreneurs que j’accompagne… En taisant que parfois cette énergie me manque à moi-même.

9h30, l’entrepreneur avec qui j’ai rendez-vous annule notre rendez-vous car ses enfants ont la grippe. Je remplace mon rendez-vous par des coups de fils et des mails divers…

À midi, je me rends au speed meeting organisé avec Bouge ta Boîte. Je rencontre des entrepreneurs : certaines que je connais d’autres pas, certaines avec qui je sens des affinités, certaines qui me suivent sur les réseaux et qui ont déjà consulté mon site internet, certaines avec qui j’ai déjà échangé sur les réseaux, 3 qui me complimentent pour mon énergie, 3 qui se plaignent d’une chose ou une autre, 2 qui me racontent leur vie sans que je leur demande, 1 qui me dit que je la stresse, 1 en représentation de sa réussite, 1 que je raccompagne chez elle, 1 avec qui je décide de travailler sur un projet commun… Cet événement est riche en énergies et en bruit. Je fatigue. Je sors recharger mes batteries au soleil. Une amie part le sourire aux lèvres car elle s’envole demain pour New-York avec sa famille. Je suis heureuse pour elle.

Bouchons et courses ont raison de mes dernières forces. De retour à la maison, je me sens épuisée et un peu déprimée… Pourtant, je ne me pose pas car des amis arrivent dans quelques heures pour passer la soirée et la nuit à la maison. Champagne ! Nous sommes heureux de nous retrouver en une soirée joyeuse et riche. Bonheur.

Samedi

J’écris ma semaine d’une traite et lorsque je me relis, je me dis que j’en ai oublié des morceaux et que je n’ai pas fait de sport. Je me dis aussi que cela n’a aucun intérêt. Mais je décide de publier quand même car c’est important pour moi, ici et maintenant, de dire ma vérité, celle de ma vie de tous les jours, celles d’une femme, épouse, maman, entrepreneure, bénévole, impliquée, engagée, positive, enthousiaste… Et parfois fatiguée.

Tout ça pour un tirefond ! Si d’aventure vous avez lu cette trop longue tirade jusqu’au bout, faites-moi un signe : un commentaire en dessous de cet article ou un message privé. J’aimerais savoir qui vous êtes, lecteur anonyme dont je ne connais l’existence que par les statistiques de google analytics. Merci d’avance et à très vite.

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